Trois mini-chroniques sur trois courts livres qui sont tous des monologues. Je ne suis pas du tout habituée à lire ce genre d’écrits et j’avoue avoir eu du mal à me plonger dedans, alors j’ai choisi de les lire d’une seule traite, au moins c’était fait.
- La Nuit juste avant les forêts – Bernard-Marie Koltès
Un monologue écrit d’une seule phrase, sans aucun point, dans une syntaxe orale et déconstruite, où l’on suit l’aventure d’un étranger en France à la poursuite d’un endroit où passer la nuit. Il est très court, une soixantaine de pages, mais l’écriture est impressionnante. D’ailleurs, j’ai aimé la forme du roman, mais pas vraiment le personnage principal qui m’a un peu mise mal à l’aise, notamment par ses idées.
- Le Bavard – Louis-René Des Forêts
Un monologue d’un homme qui parle, et qui, surtout, aime parler. Il nous raconte ses histoires au fur et à mesure, et s’installe une véritable réflexion sur la parole, sur la fiction avec une question : la vérité est-elle vraiment si importante ? Une interrogation qui reste en tête tout au long du roman, surtout lorsque le narrateur nous le rappelle. Sommes-nous en train de lire la vérité ? Question totalement hors de propos lorsque l’on sait que le narrateur est lui-même un personnage de fiction, mais qui ne nous laisse pas indifférent.
- L’Innommable – Samuel Beckett
Monologue plutôt long et répétitif selon moi, où s’opère progressivement la disparition du personnage et de son corps. L’absence, le vide, l’identité constituent les thèmes majeurs de ce livre. On interroge son existence, la réalité de celle-ci. J’admets avoir eu un peu de mal à rester concentrée tout au long du livre puisque j’ai souvent eu l’impression de relire la même chose au fur et à mesure des pages. Autant j’aime beaucoup le théâtre de Beckett, autant ce monologue ne m’aura pas transcendée.