Well, les amis, je suis revenue. Et vous allez me dire : « Ah, tu étais partie ? » ou encore « Mais tu étais toujours là, non ? ». Oui, j’étais toujours là et non pas envolée à l’autre bout de l’univers, mais ça ne veut pas dire que c’était bien moi qui étais présente, là, parmi vous ! Peut-être déjà que certains d’entre vous se questionnent, se disent que je suis devenue folle. Que nenni ! J’ai tout simplement traversé une phase, une période, un laps de temps de questionnements existentiels. Qui suis-je ? Où vais-je ? Non, non, pas cela. Simplement, il fallait que je me retrouve. Est-ce que j’étais cachée ? Bien sûr que non, enfin ! Je m’étais perdue au fin fond de moi-même entre les tréfonds de mon esprit et les aspirations de mon cœur. A la recherche d’une vie et d’un moi qui me correspondent. A la recherche de mes émotions, de mes pensées les plus profondes, celles qui font qui je suis vraiment. En bref, je suis partie à la recherche de moi-même et j’en suis revenue.
En réalité, quand on compare la taille de la tâche (c’est-à-dire savoir qui je suis et me mettre à me comporter telle la personne que je suis) et le temps que j’ai pris pour l’accomplir, on peut dire que je suis allée assez rapidement. Là où certains mettent des années à savoir qui ils sont, à l’accepter, à se comporter comme tel, moi je n’ai mis qu’un peu plus d’un mois. J’en suis assez fière. D’accord, d’accord c’est pas grand chose. Mais pour moi, c’est le signe d’un nouveau départ. Un soleil s’est levé après ma nuit, et je peux enfin distinguer l’horizon. C’est ce point minuscule, au milieu de cette ligne floue et brumeuse que je vise. J’ai levé l’ancre et le pied. Hissé les voiles. Je tiens désormais la barre et je ne laisserai ni les vents contraires ni les pirates me dévier de ma destination. A partir d’aujourd’hui, je suis le capitaine du navire et de ma vie.
La littérature fait son sebbuku ! 